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Documents Epreuve sur dossier Capes AP

4 janvier 2012

Schéma de l'exposé proposé

Schéma oral. Cours du 3/3/2011

Schéma pour l'oral de l'épreuve de leçon, Capes Admission.

1. Présentation du document et de l'extrait des programmes.

2. Analyse du document.
Artiste? Contexte? Style? Période? Notions?
+ Références ( du même auteur, d'autres auteurs, d'autres références aux Arts Plastiques, d'autres références aux options).

3. Analyse de l'extrait.
Développer, définitions des termes, reformulation, exemple de questions de cours.
+ Références.

4. Revenir sur le document à travers le prisme de l'extrait.
Verbaliser, trouver des liens.

5. Proposer un axe de transposition.
Choisir un des aspects de l'extrait, developer la question de cours.

6. Proposer un dispositif de cours.
Séquence qui peut comprendre plusieurs séances.
C'est un ensemble de paramètres: - Instruments, outils.
- Matériaux
- Conditions spatiales, temporelles, sociales,..
- Consignes, contraintes, références.
Faisabilité.

 

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29 mai 2011

Bonjour, voici les nouveaux éléments concernant

Bonjour,
 
voici les nouveaux éléments concernant la leçon du capes d'arts plastiques.
 
  • un seul document dans l'option
  • un passage des programmes
Nous avons travaillé sur les programmes ; vous n'aurez pas de difficulté à en extraire un passage. Quant au doc de l'option, vous pouvez le choisir en passant par le blog ou non.  

 

 

 

 

 

CAPES EXTERNE

CAFEP

ARTS PLASTIQUES

SUJET année zéro

 

 

Rappel :

2° Epreuve sur dossier comportant deux parties : 14 points sont attribués à la première partie et 6 points à la seconde. (Durée de la préparation : cinq heures ; durée totale de l'épreuve : une heure ; coefficient 3.)

Première partie : réalisation d'un projet attestant des capacités du candidat à engager une démarche de type artistique. À partir d'un sujet à consignes précises qui peut s'accompagner de documents annexes, le candidat produit un objet visuel qui matérialisera son projet. En prenant appui sur cette production visuelle, le candidat présente son projet artistique. Cette présentation est suivie d'un entretien avec le jury.

(Présentation n'excédant pas vingt minutes ; entretien avec le jury : vingt minutes.)

L'épreuve permet au candidat de montrer :
― ses capacités conceptuelles et méthodologiques à engager une démarche de type artistique ;
― sa culture artistique et sa connaissance des finalités et des enjeux liés aux pratiques artistiques ;
― sa capacité à communiquer ses intentions en recourant à des moyens plastiques.

Cette partie de l'épreuve s'inscrit dans les contraintes matérielles du sujet et du lieu dans lequel elle se déroule.

Seconde partie : interrogation portant sur la compétence  « Agir en fonctionnaire de l'Etat et de façon éthique et responsable ». (Présentation : dix minutes ; entretien avec le jury : dix minutes.)

Le candidat répond pendant dix minutes à une question, à partir d'un document inclus dans le dossier qui lui a été remis au début de l'épreuve, question pour laquelle il a préparé les éléments de réponse durant le temps de préparation de l'épreuve. La question et le document portent sur les thématiques regroupées autour des connaissances, des capacités et des attitudes définies, pour la compétence désignée ci-dessus, dans le point 3 les compétences professionnelles des maîtres de l'annexe de l'arrêté du 19 décembre 2006.

L'exposé se poursuit par un entretien avec le jury pendant dix minutes.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Première partie : réalisation d'un projet attestant des capacités du candidat à engager une démarche de type artistique

(Durée de la préparation : cinq heures ; durée totale de l'épreuve : une heure,  noté sur 14 points)

Le document joint est à considérer comme autant d’indices et de données potentielles susceptibles de vous inspirer de manière libre et ouverte, le projet plus ou moins abouti d’une production à visée artistique. Celui-ci doit prendre la forme d’un « objet visuel » qui témoigne de votre pratique plastique personnelle et de votre capacité à rendre visible votre intention. 

 

 

NB : Par « objet visuel » il faut comprendre une production bi ou tridimensionnelle adaptée aux contraintes matérielles et techniques de l’épreuve. Cette production n’exclut pas l’usage de données sonores voire gestuelles. Les techniques  de production sont libres mais l’objet ainsi produit doit être facilement transportable et si besoin, démontable et remontable. Ces contraintes imposent que soient pris en compte ses dimensions maximales et  le temps éventuel de remontage devant les membres du jury inclus dans le temps de l’entretien.

 

Pendant l’entretien, et afin de présenter votre production vous pourrez, à votre convenance,  disposer d’une table, d’un paper board et d’un vidéo projecteur.  Le paper board peut être utilisé pour des démonstrations graphiques et le vidéo projecteur pour visualiser les projets ayant pour médium la vidéo, la photographie numérique et plus généralement l’informatique. (Attention : le vidéo projecteur est équipé d’une connectique VGA et le centre d’examen ne fournit pas d’adaptateur vers VGA. Vous devez  donc vous équiper en conséquence afin de pouvoir utiliser votre ordinateur lors de l’entretien)

 

Le jury  estimera la finesse d’interprétation que vous faites du document, votre acuité, votre culture générale et artistique dont elles témoignent, vos capacités d’imagination et d’expression.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Question 2 : Agir en fonctionnaire de l’état et de façon éthique et responsable. (Présentation : dix minutes ; entretien avec le jury : dix minutes.) noté sur 6 points coefficient 3)

 

 

Un élève de quatrième découvre une reproduction de L’Origine du monde de Courbet dans un ouvrage consultable dans l’espace documentaire de la salle d’arts plastiques. Il montre l’image à quelques uns de ses camarades. Les parents de l’un d’eux s’en plaignent à votre chef d’établissement. Celui-ci vous convoque pour entendre vos explications.

Comment réagissez-vous ? Vous argumenterez votre propos en exposant les questions qui sous-tendent  cette situation au regard de la compétence attendue consistant à « agir en fonctionnaire de l'état et de façon éthique et responsable ».

 

 

CAPES 2011

Arts Plastiques

1ère épreuve d

 

ʼ

admission :

 

« Leçon portant sur les programmes des collèges et

des lycées»

2

C

adre réglementaire

: arrêté du 28 décembre 2009 publié au Journal officiel du 6

janvier 2010.

 

Leçon portant sur les programmes des collèges et des lycées :

Durée de la préparation : trois heures ; durée de l'épreuve : cinquante minutes (exposé :

vingt minutes ; entretien : trente minutes) ; coefficient 3.

Le candidat élabore un projet d'enseignement en arts plastiques pour l'enseignement

secondaire. Il prend appui sur un dossier documentaire orienté en fonction du domaine

choisi lors de son inscription au concours (architecture, arts appliqués, cinéma,

photographie, danse ou théâtre). Ce dossier est en rapport avec les problématiques et

les contenus des programmes d'enseignement du collège et du lycée ainsi que la partie

de l'histoire des arts qui leur est associée.

En quoi consiste cette épreuve?

Le sujet se présentera sous la forme d

ʼ

un document iconique (éventuellement

composite, c

 

ʼest-à-dire constitué de plusieurs vues dʼ

une même production) et sera

accompagné d

 

ʼ

un extrait des programmes en vigueur (collège et lycée), sur lequel le

candidat construira sa prestation orale.

 

Chaque sujet sera accompagné de la demande suivante :

 

« En quoi ce point du programme de la classe de…, confronté au document proposé,

 

peut-il contribuer à l

 

ʼélaboration dʼune démarche dʼenseignement en arts plastiques

.

Votre proposition sera confortée par le recours à une ou plusieurs autres références

 

librement choisies dont vous exploiterez les aspects les plus significatifs et pertinents au

 

regard des orientations que vous souhaitez affirmer.

 

Nb : Cette ou ces références peuvent être choisies parmi celles appartenant au

 

domaine de l

 

ʼ

option mais également à celui des arts plastiques ou encore à tout autre

domaine, artistique ou pas. »

 

Que souhaite-t-on observer?

Cette nouvelle formule de l’épreuve correspond à la nécessité d’affiner le repérage,

chez les candidats, de leur capacité à transposer des savoirs disciplinaires en savoirs

enseignables.

L’oeuvre, ou la production, appartient à l’une des disciplines «voisines» des Arts

Plastiques: Arts Appliqués, l’Architecture, le Cinéma, la Photographie, la Danse et le

Théâtre, selon le domaine choisi lors de l’inscription.

La proximité entre ces différentes formes artistiques facilite, renouvelle et dynamise la

perception des notions fondamentales pour notre discipline ; elle constitue ainsi une

aide précieuse pour l’élaboration d’un projet d’enseignement.

3

La réflexion menée par le candidat, porte sur l’explicitation de ces notions plastiques et

sur l'élaboration des modalités de leur transmission aux élèves. Elle prend appui sur la

confrontation entre le document (oeuvre ou production) et l’extrait des programmes

officiels. Elle implique des choix qu’il conviendra de justifier.

L’entretien permet ainsi au jury d’observer et de mesurer l’aptitude du candidat à

développer une réflexion didactique.

4

Exemple

Dans l

ʼexemple suivant, sur la base de lʼ

extrait du programme de troisième proposé cidessous,

trois axes principaux ont été retenus. D

 

ʼautres pourraient lʼ

être, nourris de

références appropriées, mais toujours selon des orientations justifiées par le candidat.

 

Point du programme de la classe de troisième proposé

:

« L

espace comme dimension de la réalité à expérimenter physiquement, lʼ

espace

comme dimension de dialogue et d

 

ʼinteraction entre lʼoeuvre et le spectateur. »

Document iconique

 

stadler

 

STADLER Robert, Pools & Pouf! (Flaque et pouf), 2004, ensemble de 5 objets « pour

 

sʼasseoir», cuir capitonné, PVC, contreplaqué. Élément 1 : 98 x 245 x 90 cm. Élément 2

: 72x108x10 cm. Élément 3 et 4 : 37 x 48 x 10 cm. Élément 5 : 40 x 33 x 33 cm, Galerie

 

Dominique Fiat / Paris.

 

 

1.Problématiques portées par le document.

Ce travail de Stadler, membre créateur du collectif Radi designers se présente, non

sans une certaine ambiguïté, comme un « ensemble de cinq objets pour s’asseoir ».

 

Ce groupe de designers interroge le clivage entre art et design, entre l’objet d’art et le

 

produit.

 

L’espace exploré par les éléments épars, se limite cependant au sol et à un mur,

 

excluant le plafond. Cette retenue souligne la soumission à la fonction d’usage : il est

 

possible de s’asseoir, et, pour ce qui concerne l’élément placé sur le mur du fond, à

 

hauteur d’homme, de l’utiliser comme repose-tête. Pour autant, les codes formels sont

 

revisités, et la référence au fauteuil Chesterfield demeure.

 

Quelles questions cet objet pose-t-il aux arts plastiques ?

Vers quelles questions d’enseignement peut-il conduire ?

A. Définition d’un espace

:

• Mise en tension des dimensions de l’espace.

 

• Notions de verticalité et d’horizontalité perturbées

 

• Le rôle de la photographie qui concourt à l’altération de la perception de la

 

profondeur et contribue à la mise en place d’une certaine planéité.

 

• Indétermination progressive des statuts respectifs du sol et des murs, perte

 

possible de repères spatiaux.

 

• Rôle et circulation du spectateur.

 

• La notion d’installation, d’environnement.

 

Echos/Références

:

Brian O ‘Doherty,

 

White Cube, l’espace de la galerie de son idéologie

, ed.

Ringier, 2009.

 

Daniel Spoerri, tableaux-pièges (processus inverse, qui confère une dimension

 

quasi picturale aux éléments du réel).

 

Le travail de Carl André (

 

6th steel corner

, 1978) sur la relation entre « vertical »

et « horizontal ».

 

César, et ses expansions.

 

Marcel Duchamp,

 

1200 sacs de charbon, 1938 et Mile of string

, 1942.

Verner Panton,

 

Fantasy Landscape

, 2009 (designer)

Présence Panchounette, canapé Knoll et peinture de Soulage, 1984.

 

6

B. Le passage (suggéré) de la forme plane au volume

:

image et

matières

(« Le dessin et la peinture créent également des espaces qui se déploient dans la

bidimensionnalité

!

», programmes de la classe de troisième, introduction)

• Changement de statut : indétermination forme/objet (perte du sens du fait de

 

l’éclatement)

 

• L’idée de coulure, (Pools signifie « flaque »), d’effondrement : la pesanteur

 

• Dispersion des constituants d’une forme originelle et plane dans l’espace :

 

production de volumes. Contamination visuelle et spatiale.

 

• Le spectateur pénètre dans « l’image »

 

(Diderot et les fictions d’une pérégrination du spectateur dans les tableaux).

 

Echos / Références

:

Le mou et ses formes

, de Maurice Fréchuret, 2004.

Dali, « Les montres molles ».

 

Tom Wesselmann,

 

Great American Nude N°54,

1964.

Georges Segal, Cézanne still life 2, 1981.

 

Claes Oldenburg,

 

Ghost Drums Set

, 1972.

Robert Smithson,

 

Asphalt rundown, 1969.

C. Citation, ironie : contestation d’un certain conformisme

 

(à travers la

référence au fauteuil Chesterfield)

 

 

• Désacralisation : le fauteuil n’est plus perçu comme tel mais dans l’éclatement

de masses informes et sans structure.

• Catégories esthétiques

• La notion d’échelle

Echos :

Robert Malaval,

Germination d’un fauteuil Louis XV, 1963

7

2.Relation aux programmes d’Arts Plastiques :

Niveau retenu

: collège, classe de troisième.

Points susceptibles d’être travaillés à partir des entrées, et/ou questions ouvertes par la

 

confrontation du document et des programmes (d’autres pistes peuvent être proposées,

 

à condition d’être pertinentes et justifiées). Le candidat peut établir un choix parmi

 

celles-ci :

 

1. L’espace de l’oeuvre

• Affiner la perception de l’espace comme élément constitutif de l’oeuvre :

installation. (cf. A)

• Rapport entre l’échelle de l’oeuvre et celle du lieu.

2. L’expérience sensible de l’espace

• Interroger les rapports entre l’espace perçu et l’espace représenté (cf.B)

• Les rapports entre le corps du spectateur et l’oeuvre (être devant, dedans

!)

3. L’espace, l’oeuvre et le spectateur dans la culture artistique

Aborder les dimensions sociales et politiques de l’oeuvre (cf.C)

3.Apprentissages visés, à partir des questions ouvertes par le

document (principaux) :

Construire ou fabriquer des volumes en tirant parti des qualités physiques et

formelles (cf. B).

Produire in situ.

Exposer ses travaux selon différentes modalités.

S’emparer du rapport d’échelle, jouer avec les proportions, transformer la

perception d’un espace par modification de la lumière, des couleurs et l’intrusion

d’effets visuels ou d’objets.

S’approprier l’environnement quotidien, répertorier les modalités

d’exposition : mise en espace.

Découvrir des pratiques artistiques contemporaines en relation avec l’espace :

in situ, installation, environnement, land art.

8

4.Compétences artistiques susceptibles d’être développées à partir

des questions ouvertes par le document :

Réaliser une production à visée artistique qui implique le corps (geste,

mouvement, déplacement, positionnement dans l’espace).

Produire du sens en disposant des objets, des matériaux, des volumes dans un

espace déterminé en transformant la perception d’un espace.

 

Note relative aux épreuves du concours externe d’arts plastiques, session 2011.

 

À compter de cette session 2011, de nouvelles dispositions et modalités modifient les épreuves de ce concours. Elles s’adaptent  à l’arrêté du 12 mai 2006 relatif à la formation des maîtres Elles témoignent  d’évolutions quant à l’esprit de la discipline et de son enseignement mais aussi d’attentes plus marquées du Ministère de l’Éducation nationale pour ce qui concerne le recrutement des professeurs. La mission d’enseignement et d’instruction qui sera confiée aux candidats à ce recrutement repose sur des connaissances approfondies d’une discipline sur laquelle ils prendront appui pour amener chaque élève qui leur sera confié à la possession d’une formation générale, culturelle et sociale.

Chacune des disciplines concernées concourent à ce projet. Chacune le fait sur la base de ses spécificités. Les disciplines artistiques possèdent les leurs. Elles sont indiquées dans les programmes d’enseignement lesquels induisent toute démarche d’enseignement. Le professeur doit les connaître, s’y référer, mais aussi en appréhender les enjeux éducatifs. Les épreuves d’admission ont pour finalités d’estimer la prise en compte de ces attentes.

Dans un domaine artistique et dans celui des arts plastiques en particulier, l’enseignement dispensé repose sur une pratique au sens de son articulation avec une culture générale et artistique. Elle agit ainsi sur le développement de la sensibilité et sur celui de l’intelligence. Pour enseigner et donc transmettre, le futur professeur d’arts plastiques doit lui-même posséder une bonne maîtrise des pratiques d’expression plastique et user de sa propre expérience artistique pour nourrir ses démarches d’enseignement.

Chacune des épreuves d’admission vise plus particulièrement l’évaluation de compétences spécifiques.

  • L’épreuve de leçon repose sur une discipline connexe aux arts plastiques (une option au choix parmi six proposées). Elle permet d’évaluer l’aptitude du candidat à concevoir et mettre en œuvre son enseignement.
  • La seconde épreuve sur dossier consiste, pour une part à évaluer la capacité du candidat à mener un projet artistique personnel et d’autre part à évaluer ses capacités à agir en fonctionnaire de l’état.

 

Le candidat appelé à participer aux épreuves d’admission à ce CAPES externe doit être attentif à ces précisions.

 

 

Ces exemples de sujets dits « sujets année zéro »  sont destinés à renseigner les candidats sur la nature exacte de l’épreuve, ses difficultés et les attentes du jury. Ils sont au plus près des sujets qui seront proposés le jour de l’épreuve, dans l’esprit et dans la forme.

 

Concernant le sujet relatif à la première partie de l’épreuve sur dossier (réalisation d'un projet attestant des capacités du candidat à engager une démarche de type artistique), deux exemples de documents incitatifs sont donnés pour bien faire comprendre leur possible grande diversité de nature. Il s’agit donc en fait de deux sujets distincts. Cela peut être un texte, un extrait sonore, ou encore un très court extrait de film…Ces documents sont, dans leur très grande majorités, sans lien direct apparent  avec des œuvres d’art de référence. C’est une forme de « matière brute » dans laquelle le candidat est invité à venir puiser librement pour décider d’un projet, démarche ou production à visée artistique, plus ou moins abouti, en lien avec les pratiques de création artistiques et plastiques. Formes et matérialité sont libres. C’est la raison pour laquelle le terme « d’objet visuel » a été choisi. Néanmoins, et compte tenu des contraintes matérielles et temporelles de l’épreuve, le candidat doit absolument avoir à l’esprit qu’il composera dans une salle dans laquelle il disposera d’un espace de travail de cinq mètres carrés, d’un branchement électrique, d’eau et de tables. Les techniques et les médiums sont libres mais quelle que soit la nature de sa production, celle-ci doit être déplaçable jusqu’au jury devant lequel il soutiendra. Ce dernier se tiendra au même étage. Cela doit limiter les risques d’endommagement pendant ce déplacement.  Le temps d’un éventuel remontage est pris dans celui de l’épreuve. Ces contraintes doivent être absolument intégrées et diriger le candidat vers des pratiques et des productions adaptées à ce contexte de travail. Les dimensions des réalisations doivent permettre de passer aisément la porte de la salle lors de ce déplacement. Elles peuvent être indiquées dans le corps du sujet.

Lors de l’entretien, et comme il est précisé en Nb du sujet, un paper board, un vidéo projecteur et de quoi installer verticalement seront mis à disposition. Une attention particulière doit être portée à la compatibilité des raccordements entre ordinateur et vidéo projecteur. Les ordinateurs Mac doivent être munis d’adaptateurs spécifiques qui ne seront pas fournies par le centre d’examen. Les candidats peuvent se munir de tous les matériels et matériaux utiles à leur production mais ils en assurent la complète responsabilité particulièrement pour les matériels informatiques, photographiques et vidéo. Ceux-ci seront restitués à l’issue de l’épreuve selon des consignes précises.  Les seules restrictions sont l’usage des matériels bruyant, les produits chimiques toxiques et inflammables. Chaque candidat doit être en possession des outils, matériels et matériaux dont il peut avoir besoin. Aucun échange entre candidat, quelle qu’en soit nature, ne sera toléré pendant l’épreuve.

 

   S’agissant d’un oral, le candidat doit prêter attention aux deux aspects et moments de l’épreuve. Comme il vient d’être précédemment indiqué, la première partie est entièrement consacrée au projet artistique. Elle est sans lien direct avec la seconde consacrée elle, à faire état de ses capacités à agir de façon éthique et responsable au regard des obligations imposées à tout fonctionnaire de la fonction publique, particulièrement dans le cadre de l’éducation nationale.

Les sujets peuvent indifféremment porter sur une courte étude de cas spécifique à l’enseignement des arts plastiques ou sur celui plus général pouvant se poser à tout professeur, dans le cadre de sa conduite de la classe mais aussi dans celui de ses relations avec les familles des élèves comme avec celles à entretenir avec les diverses instances administratives et hiérarchiques.

C’est un moment de l’épreuve qui est clairement dissocié et qui est signalé comme tel par le jury. Le candidat doit prêter attention au temps qu’il consacre à l’une et l’autre des parties de cette épreuve sur dossier et trouver le juste équilibre notamment par rapport à la note attribuée au partage de la note. (14 pour le projet artistique, 6 pour « agir en fonctionnaire… »)

 

 

 

 

 

.

 

11 avril 2010

Fabriquer un sujet

Bonjour à tous ,

et bienvenu sur ce blog qui a pour but de vous aider à préparer des sujets pour l'entrainement à la leçon de capes et vous permettre également de retrouver ces documents en classe (mais faites une copie sur clef USB des documents sur lesquels vous travaillez, c'est plus sûr).

Pour choisir un sujet vous pouvez vous reporter au lien de la colonne de droite qui renvoient aux sujets passés les années précédentes. Mais attention, l'épreuve a changer. Il est fort probable que le dossier sera plus léger.

Nous pouvons faire l'hypothèse qu'il contiendra :

  • 1 document iconique renvoyant à l'option,
  • 1 document iconique renvoyant aux arts plastiques en général,
  • peut-être une citation très courte
  • un sujet-extrait des programmes en arts plastiques très court du type "L'image et son référent"

Il convient donc d'alléger le sujet si vous sentez qu'il est trop lourd pour être traité en 10 à 15 mn.

Vous pouvez également fabriquer un sujet de toutes pièces. Vous trouverez dans la colonne de droite, des liens resources au sein desquels vous trouverez des citations et des documents. Vous pouvez également utiliser l'album dans la colonne de gauche.

J'augmenterai ce blog dans les semaines à venir, de nouveaux liens.

Bon courage,

Philippe Coubetergues

10 avril 2010

Rapport Jury 2009

EPREUVE SUR DOSSIER option ARCHITECTURE (125 Candidats)

Préparation : 2 heures

Oral : 1 heure dont une demi-heure maximum d’exposé du candidat et une demi-heure d’entretien

avec le jury composé de trois personnes

Cet oral doit être construit à partir d’un dossier composé d’un intitulé, de documents d’architecture

et de documents liés aux champs des arts plastiques.

L’épreuve orale sur dossier est la seule épreuve du CAPES qui permette une réelle rencontre et

une confrontation entre le candidat et le jury. Dans le cadre d’un concours de recrutement, le jury

va chercher à repérer les qualités du futur enseignant, futur professeur d’arts plastiques. Par sa

manière de s’approprier le dossier et de présenter sa proposition pédagogique, tant durant l’exposé

qu’au cours de l’entretien, le candidat devra démontrer sa maîtrise de connaissances

« scientifiques », ses capacités à s’adapter et à communiquer clairement sa pensée, comme il le

ferait face à une classe.

APPROPRIATION DU DOSSIER

Le candidat doit construire un oral à partir d’un dossier composé de trois éléments : un intitulé, des

documents relevant du domaine de l’architecture et du domaine des arts plastiques. La manière

dont le candidat se saisit du dossier devra démontrer sa capacité à analyser tous les documents, à

confronter les partis pris, à définir clairement quelques questionnements afin de déboucher sur une

séquence pédagogique.

Aussi nous conseillons aux candidats d’être attentifs à tous les documents tant iconiques qu’écrits.

Ces derniers (titres, légendes, textes théoriques…) sont riches de renseignements ou d’apports

théoriques qui permettent d’éviter un contre-sens et de fonder la réflexion. Nous rappellerons

encore que le candidat ne peut omettre volontairement, ou non, un document. En effet, sous

prétexte de mieux connaître une autre réalisation architecturale, certains en négligeraient l’analyse

du (des) document(s) imposé(s) par le dossier. Si cette stratégie peut révéler une culture

potentielle, elle manifeste aussi une certaine incapacité à appréhender des oeuvres précises. Or

tout futur professeur d’arts plastiques doit être capable de réagir face à une oeuvre méconnue ou

38

ignorée, au moins en tant que plasticien, comme il devra le faire dans le cadre par exemple d’une

visite au musée ou dans une ville avec sa classe.

La confrontation des documents est essentielle car elle permet de construire la réflexion et de faire

ressortir les questions, les apports et les notions qui seront l’objet de la séquence pédagogique

proposée. Les meilleurs candidats y parviennent avec aisance en adjoignant d’autres oeuvres

citées en références pour établir avec pertinence une diversité de points de vue et ainsi ouvrir la

réflexion. Par contre, les candidats les plus faibles montrent de la difficulté à dépasser le niveau de

la description des documents et à faire des liens entre eux. Nous ne saurons que trop conseiller

pour l’exposé de repérer quelques points de concordances ou de discordances dans les partis pris

et d’éviter l’analyse successive des documents. Toutefois cette approche ne pourrait être

simplement formelle et littérale.

L’intitulé du sujet est trop souvent éludé par les candidats. Si certains le définissent d’une manière

très partielle, trop partielle souvent, d’autres parviennent à une définition plus précise mais

l’égrainage des analyses des documents du dossier les entraine vers une perte de ce repère. Or

l’intitulé qui a été déterminé avec attention donne l’axe de réflexion et la source de la

problématisation. C’est le fil d’Ariane qu’il ne faut pas perdre de vue depuis l’appropriation du

dossier jusqu’à la séquence pédagogique.

Domaine de l’architecture

Le choix du candidat parmi quatre domaines laisserait augurer un intérêt certain pour

l’architecture. Le jury, auquel il est demandé d’évaluer les acquis dans ce champ, attend des

connaissances maîtrisées. Si les meilleurs témoignent d’une bonne implication et d’une curiosité

pour le fait architectural, nous devons regretter le peu de connaissances spécifiques de certains,

tant en ce qui concerne le vocabulaire technique, que les savoir-faire spécifiques ou la culture

générale liée à l’architecture. Ainsi serait-il judicieux et indispensable de distinguer une coupe d’un

plan. L’un équivaut trop souvent à l’autre en devenant ce néologisme : plan-coupe. Tout candidat à

cette épreuve doit être capable de se repérer sur un plan ou une coupe, doit être capable de mettre

en relation une élévation avec le plan correspondant… en quelques mots doit maîtriser les codes

de représentations de l’architecture pour se situer dans cet espace construit, voire par

l’intermédiaire de croquis au tableau.

Il est fortement conseillé aux candidats de montrer une culture vivante et personnelle de

l’architecture. L’architecture est un art qui se vit, qui se visite, auquel personne n’échappe. Pour

cela le jury attend des adjonctions diverses et pertinentes. Nous conseillerons donc aux candidats,

au-delà de visites, de lire régulièrement les dernières parutions sur l’architecture, sans oublier

quelques repères fondamentaux de l’histoire de l’architecture. Ainsi pourrait-on éviter des

formules comme le « modulator » de Le Corbusier ou encore des références choisies parmi les

sujets présentés la veille, l’avant veille ou l’année précédente.

Rappelons encore que l’architecture est l’art du bâti. Et si le concours contraint de passer par

l’image le candidat doit appréhender le bâtiment dans la spécificité de son espace. Il doit démontrer

ses capacités à se saisir de cette architecture à travers ces différentes représentations (s’il y a

lieu), sa fonction, son programme, son contexte et ne peut se contenter de décrire les quelques

photographies ou représentations données.

Le jury apprécie à sa juste valeur l’utilisation et la convocation que le candidat octroie au fait

architectural. Cela montre son implication et sa réflexion. Toutefois la pratique artistique ne saurait

39

se modeler et se limiter à des moyens techniques architecturaux tels que la réalisation de

maquette.

Domaine des arts plastiques

Le dossier contient deux ou trois reproductions d’oeuvres de natures et d’époques différentes. Nous

rappelons que le candidat doit se saisir de toutes ces oeuvres de manière à ce que l’analyse

s’articule autour de notions et de questionnements permettant l’énoncé d’une problématisation.

Cette analyse approfondie doit permettre au candidat de désigner et de cerner les enjeux

artistiques de ces oeuvres. Afin de nommer ces éléments, le candidat devra démontrer sa maitrise

du vocabulaire spécifique, attendu de tout plasticien, mais aussi des élèves de lycée et de collège.

Toutefois, une approche trop formaliste ne peut suffire et doit se nourrir d’une analyse sémantique.

Il en est de même pour les oeuvres citées en référence. Si elles viennent parachever la réflexion en

apportant une complexité, elles éviteront le placage malheureux que révèle souvent l’entretien.

Autant dire que ces citations doivent être familières au candidat et leur choix doit être argumenté.

Ainsi le jury attend du candidat une culture vivante avec des références personnelles et variées,

une culture éclairée par la maîtrise de repères incontournables dans le cadre de l’histoire des arts

ainsi que des connaissances des démarches de l’art contemporain et de ses théories

(mouvements, textes, écrits).

EXPLOITATION PÉDAGOGIQUE

Dans cette seule épreuve orale du concours, les candidats doivent présenter et proposer une

transposition pédagogique adaptée à des classes de collège ou de lycée. Compte tenu de la durée

de l'épreuve, de l'expérience des candidats, nous admettons que la séquence pédagogique ne soit

pas aboutie mais elle doit être explicite et comporter tous les éléments permettant d'évaluer en quoi

elle relève d’une situation d'enseignement.

Les candidats doivent prendre appui sur le dossier pour proposer des situations d'apprentissages

en relation avec l'intitulé qui peut ouvrir sur diverses approches et convoquer d'autres points

d'ancrages.

La réactivité et l'imagination sont des atouts pour construire un projet pédagogique, ainsi nous

attendons de réelles propositions et non pas un « plaquage » de sujets qui existent et qui

paraissent peu en lien avec le dossier proposé.

Durant cette partie de l'épreuve, le jury constate que la transposition didactique est trop souvent

succincte et tronquée. Il serait préférable que celle-ci soit plus développée pour une meilleure

exploitation durant l'entretien. Les choix pédagogiques argumentés et réajustés avec souplesse et

réactivité sont appréciés à leur juste valeur par le jury

Pour la réussite de cette partie de l'oral et bien qu’il ne sera pas demandé au candidat une

expérience pédagogique qu’il ne peut raisonnablement pas avoir, plusieurs paramètres doivent être

pris en considération. Par exemple: il ne peut être envisagé de faire l'économie d'une présentation

du contexte et des élèves, de la gestion du temps dans une séquence pédagogique, d’une réflexion

sur l'évaluation et d’un choix pertinent des oeuvres qui font référence à la problématique abordée.

Lorsque des candidats développent des propositions pédagogiques qui s'étendent sur quatre

séances il leur faut prendre conscience que cela réduit sérieusement le nombre de notions

abordées pendant l’année sachant que cette dernière comporte environ trente six heures avec les

40

élèves. Dans un tel cas, il est normal que le jury amène le candidat à juger de la pertinence du

choix du nombre de séances au regard des objectifs visés.

La question qui doit retenir l’attention des candidats et qui est au coeur de toute situation de cours

est celle de savoir ce que les élèves sont susceptibles d’avoir appris en sortant du cours d'arts

plastiques ? Quelles traces les élèves gardent-ils de leur travail? Toutes ces questions sont liées à

l'évaluation. Une partie de cette évaluation est conçue par des échanges verbaux qui n'aboutissent

pas directement à l’apprentissage visé. C’est important de distinguer ces échanges d'une véritable

verbalisation au cours de laquelle l'élève prendra conscience des notions en cours d'acquisition.

Les documents plastiques du dossier présentés au candidat ne sont pas obligatoirement utilisables

en classe. Nous attendons un certain recul face à la réalité du terrain et au choix des images à

montrer en classe. Le champ des arts plastiques et des autres champs artistiques proposent un

éventail assez large d'oeuvres à exploiter.

Le jury apprécie les candidats qui ont une démarche singulière, une culture personnelle qui ouvre

sur des champs disciplinaires variés et qui font preuve de réflexion aussi bien dans le champ des

arts que dans celui de la pédagogie. Aussi et aussi modeste soit-elle, une tentative d’ancrage dans

le socle commun des connaissances et compétences ainsi que dans les nouveaux programmes

sera appréciée.

Il n'est pas désagréable de se trouver devant des candidats qui font preuve d'aisance; nous

considérons bien qu'il s'agit d'un concours mais le temps de cette épreuve orale nous permet de

prendre la mesure d'un certain dépassement personnel qui sera (quotidiennement) d'actualité face

aux classes qui seront en attente d'un apprentissage cohérent et actif.

PRÉSENTATION ET ENTRETIEN

Cet oral se compose en deux temps. Dans un premier temps de trente minutes (maximum) le

candidat doit exposer au jury l’analyse du dossier et la proposition pédagogique. Pour la réussite

de cette épreuve, nous invitons les candidats à se confronter à cet exercice afin de parvenir à une

meilleure gestion des différentes contraintes qui lui sont liées.

La manière dont le candidat utilise les outils mis à sa disposition : le tableau et le dispositif de

projection, montre sa capacité à communiquer visuellement. Le jury ne peut que s’étonner de voir

un futur professeur d’arts plastiques incapable de s’appuyer sur des images pour étayer son

discours, même si l’outil informatique semble être mieux utilisé.

Dans le deuxième temps, celui de l’entretien, le jury pose un certain nombre de questions au

candidat afin de l’amener à préciser son propos, à envisager un nouveau point de vue, à

approfondir une réflexion et en aucun cas pour le déstabiliser. Le candidat doit se mobiliser pour

répondre à ces attentes. Argumenter, revenir sur ses propos, approfondir sa pensée, se montrer

réactif et mobile. L’entretien est un juste équilibre entre écoute, réflexion et argumentation.

Le jury apprécie des candidats, autant leur prestation orale que leur posture, la maitrise de la

langue française, leur manière de se présenter qui attestent d'un engagement et un respect de la

profession .

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EPREUVE SUR DOSSIER OPTION ARTS APPLIQUES (71 candidats)

Membres du jury :BARTOLINI Michelle BASSET Ophélie BOURDAREAU Pierre FUVEL Jean-Yves

CHARBONNEAU Anne CHARBONNIER Gilda GALAIS Philippe HEINEN Laure LIEBERT Wielfried

OOSTERHOF Nadine SEYMAT Marie

Préparation : 2 heures

Oral : 1 heure dont une demi-heure maximum d’exposé du candidat et une demi-heure d’entretien

avec le jury composé de trois personnes

Rapport établi par Wilfried Libert et Ophélie Basset

I - UNE EPREUVE ORALE

L’épreuve orale sur dossier termine le concours du Capes. Elle est également le seul moment où

le jury, en présence du candidat, peut repérer ses qualités de communication. Cette épreuve

requiert donc une certaine maîtrise : celle de la pratique de la présentation orale et de l’entretien.

1 - La prestation orale à travers l’exposé

L’exposé constitue un premier temps : celui de la présentation orale.

Cette présentation s’appuie sur le travail de préparation du candidat qui doit servir à jalonner un

cheminement.

Le jury n’attend pas du candidat qu’il limite son exposé à un cheminement réflexif prédéfini et qu’il

aurait figé par écrit. Auquel cas, perdre le fil de sa lecture peut vite devenir déstabilisant.

Au contraire, le jury attend du candidat qu’il s’expose en train de raisonner plutôt qu’en train de

réciter. Déterminer par écrit l’intégralité du contenu de son exposé a souvent pour effet de

désincarner la présentation orale. Le candidat restant assis, les yeux rivés sur ses notes est de fait,

peu ouvert à échanger de manière libre et spontanée.

De même, si la communication passe par la parole, il ne faut en rien négliger le corps : la gestuelle,

le déplacement dans l’espace, le regard...autant de postures qui doivent être prises en compte.

Le jury tient à rappeler également que le matériel mis à disposition participe aussi à la clarté du

propos. Ainsi, un plan écrit au tableau peut-il servir de repère lisible et explicite (en prenant garde à

l’orthographe comme à la qualité de l’écriture).

De la même manière, des croquis peuvent être envisagés et souhaités dès lors qu’ils sont à

propos, maîtrisés et pertinents (dans le cadre d’une analyse plastique ou d’une description). Une

utilisation des fonctionnalités de l’ordinateur pourra également permettre de pointer certains détails.

Ces remarques s’appliquent également à l’entretien.

La prestation orale sous-tend une réelle appétence pour le métier auquel se destine le candidat.

Une prestation dont la pensée serait désorganisée, terne et ennuyeuse ne pourrait que présager

d’un possible désintérêt de la part des élèves une fois le candidat en situation.

Une posture engagée est donc plus que nécessaire lors de la rencontre entre le jury et l’impétrant.

2 - L’entretien avec le jury

Le jury attend de l’entretien qu’il vienne éclairer l’exposé oral du candidat.

Il s’agit d’un moment d’échange. Ce n’est plus seulement la qualité du discours et la capacité à le

transmettre qui sont évaluées.

A ce moment de l’épreuve, se faire entendre, se faire comprendre ne suffit pas, il faut aussi savoir

écouter.

Les questions posées aux candidats ne doivent pas être considérées comme des « pièges » mais

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comme des déclencheurs, des opportunités pour repréciser, requalifier et approfondir certains

points de l’exposé. Ces questions peuvent elles-mêmes aboutir à d’autres questions ou à des

hypothèses plutôt qu’à des réponses afin de permettre au candidat de montrer une certaine

réactivité ou vivacité d’esprit.

Dans cette perspective, cette épreuve n’est pas sans lien avec la situation professionnelle de

l’enseignant qui exige des capacités d’adaptation tant il est impossible d’anticiper toutes les

questions des élèves à venir.

II - LE CHOIX D’UNE OPTION

La préparation à cette épreuve passe conditionnellement par des connaissances historiques et une

culture générale propre aux arts plastiques comme à l’option choisie. Le candidat, lors de son oral,

doit être capable de mobiliser ce capital en s’appuyant sur des écrits de théoriciens ou de

praticiens. En outre, au-delà des connaissances circonstancielles de concours, il est attendu que le

candidat sache, avec mesure, tirer parti de ses expériences que la seule théorie ne peut

compenser.

Mais si les arts appliqués, à travers leur caractère utilitaire, peuvent dans certains cas proposer une

approche au quotidien, il appartient au candidat d’y porter une attention particulière et,

parallèlement aux visites de musées, de multiplier et de diversifier les rencontres avec ce domaine

(visite de salons d’antiquaires ou d’ameublement, de show-room automobiles ou de magasins

distributeurs de produits design...).

En somme, il est conseillé de s’inscrire dans une démarche de curiosité.

En effet, l’approche théorique n’exclut en rien l’approche sensible.

Toutes deux se nourrissent et se répondent afin d’ouvrir un questionnement personnel qui

témoigne à la fois d’une responsabilité professionnelle mais aussi d’un engagement humain.

Cette année, le jury se réjouit de voir une évolution positive en ce qui concerne les prestations des

candidats et leur intérêt pour les arts appliqués. L’option ne donne plus l’impression d’être prise à

défaut et nous encourageons les candidats à poursuivre en ce sens.

III - LA PRISE EN COMPTE DU DOSSIER

1 - L’approche des documents

Cette épreuve, par son dispositif, place le candidat face à des reproductions sous forme d’images.

L’approche des réalisations, médiatisées par le biais de la vidéo projection reste donc partielle et

incomplète. Tous les documents doivent donc être considérés et envisagés pour ce qu’ils sont : des

représentations d’oeuvres et de produits qui, dans leurs états originels, sont nécessairement plus

grands, plus vastes, plus lumineux…et, parfois même, volumiques.

Si une majeure partie des candidats arrive à dépasser l’image documentaire pour se situer en tant

que spectateur / regardeur (dans le cadre des arts plastiques) ou bien en tant qu’utilisateur

potentiel (dans le cadre des arts appliqués) - et ainsi, arrive à questionner l’oeuvre ou l’objet dans

une approche matérielle ou fonctionnelle ; d’autres, à contrario, ont tendance à réduire la

réalisation à son image. Ce type d’approche est à éviter car il exclut des données essentielles et

conduit à un manque de prise en considération des spécificités de chaque discipline, pis encore, à

des négligences quant aux particularités des différents champs artistiques.

Il appartient donc au candidat, surtout lorsqu’il ne connaît pas les documents, d’ouvrir, avec

prudence, des pistes d’approche, d’émettre des hypothèses (rapport au corps, possibilités de

manipulation, caractéristiques sonores, olfactives ...) fondées sur l’observation des documents et

sur leur légende.

43

Le jury n’attend donc pas que le candidat connaisse tous les documents qui lui sont donnés. La

méconnaissance d’un artiste, d’un designer ou de leurs productions ne doit aucunement être pensé

comme une gène pour l’épreuve.

En ce qui concerne l’approche des documents, on relève un manque d’observation et de

questionnement.

Ce type d’écueil conduit souvent le jury à demander au candidat de revenir sur la description des

images afin de pointer certains détails qui ont été jusqu’alors omis pour que l’observation lui

permette de clarifier l’approche de chacune des productions et qu’ainsi, il étaye son propos.

Ce manque d’acuité vient, dans la majeure partie des cas, du fait que les candidats, plutôt que de

mentionner ce qu’ils voient font référence à ce qu’ils savent. L’évidence des éléments clefs à

observer faisant place à des considérations historiques trop généralistes et sans lien avec le

visible.

Qui plus est, le jury attend du candidat qu’il interroge le statut des images qui lui sont données à

voir et qu’il ne mette pas tous les documents sur le même plan.

Ainsi, une image publicitaire ne doit pas être abordée et envisagée comme pourrait l’être une

peinture ou une carte postale.

Il est donc nécessaire que les candidats :

-

prennent la mesure du statut des documents qui leur sont proposés (une image publicitaire est

-

sachent distinguer les catégories (artistiques ou non), la nature d’une oeuvre (peinture,

-

utilisent un vocabulaire spécifique afin d’éviter tout amalgame.

44

Dans un premier temps, on peut noter que peu de candidats questionnent en amont la présence

des deux champs disciplinaires.

En effet, une analyse (ou description) faisant parfois même abstraction de la transversalité est

d’emblée proposée. Cette analyse, dans la majorité des cas, se borne à suivre l’ordre d’apparition

des documents tel qu’il est proposé dans le dossier. Or, il appartient au candidat de montrer qu’à

partir des documents proposés, il sait définir son propre cheminement intellectuel et faire preuve,

par le biais de l’analyse, de sa capacité à tisser des liens et à opérer des croisements pertinents.

Peu de candidats, hélas, montrent cette appropriation du dossier.

3 - La question de la transversalité

Aborder cet autre champ disciplinaire que sont les arts appliqués c’est tenter d’inscrire dans une

définition plus étendue la définition même des arts plastiques (et réciproquement) ; celle-ci étant

elle-même, par nature, vouée à s’ouvrir sur des arts proches dans une perspective transversale.

Selon les documents d’arts appliqués proposés dans le cadre de l’épreuve sur dossier, on peut

noter, comme l’ont souligné certains candidats, que les limites entre les deux champs disciplinaires

en question sont parfois floues et qu’elles mettent en jeu une certaine ambiguïté. Cependant, si les

limites varient selon les contextes, le candidat doit, à travers ses connaissances historiques,

montrer qu’il en a conscience.

Ainsi, aborder en parallèle arts plastiques et arts appliqués n’est pas seulement à aborder des

domaines aux frontières étanches, c’est aborder deux champs disciplinaires qui supposent de la

part du candidat de solides connaissances mais aussi, en amont, une maîtrise du vocabulaire

propre à chaque domaine.

Il est encore dommage de constater que le mot « oeuvre » est utilisé pour désigner une réalisation

d’arts appliqués. De la même manière, l’artiste vient souvent se substituer au créatif et, le

consommateur potentiel ou individu sensible à l’objet utilitaire devient spectateur.

Ces confusions sont d’autant plus regrettables que, lors de leurs exposés, un bon nombre de

candidats choisissent d’aborder le dossier en débutant par une présentation de la production d’arts

appliqués et qu’en cela, ils prennent le risque de fausser l’ensemble de leur prestation en se basant

sur des approximations se révélant, par la suite, être source de contresens, de confusions et

d’approximations.

Le rapport de l’année dernière faisait déjà mention de ces approximations.

Le fond étant l’émergence de la forme, on ne peut faire preuve de manière explicite d’une

conscience des spécificités de chaque discipline sans dominer les concepts, eux-mêmes véhiculés

par le vocabulaire.

Les connaissances attendues pour cette épreuve doivent témoigner de cette conscience et

participer à dissiper les malentendus ; le candidat doit préciser les échanges entre les différents

champs disciplinaires tout en démontrant clairement les enjeux essentiels propres à chacune des

disciplines.

Néanmoins, lorsque le candidat est amené à préciser ces enjeux, il ne doit pas (comme bon

nombre ont été tentés de le faire) se débarrasser de cette distinction disciplinaire en limitant le

contenu de sa réponse à la fonction utilitaire par stratégie de contournement ou par manque de

questionnement ou de connaissances.

Rares ont été les candidats à même de mentionner la démarche du créatif (soumise à un ensemble

de règles, à un cahier des charges, travaillant le cas échéant en équipe...) à questionner les étapes

d’élaboration des productions en Arts Appliqués (étude de la concurrence, étude marketing,

contraintes techniques, technologiques (tension et résistances des matériaux, réalisations

thermoformage, ...).

Du point de vue de la spécialité arts appliqués, il apparaît que les références actuelles les plus

médiatisées soient connues (ou plus exactement repérées) : les Radi designer, Droog Design,

45

Matali Crasset, Philippe Starck..., alors que l'histoire du design n'est pas toujours maîtrisée. Sans

doute un effet pervers des rapports de jury ou de la mise à disposition de sujets d'une année sur

l'autre. Ce premier paradoxe, lorsqu'il est vérifié à l'oral, peut pénaliser le candidat car ces

productions, même si elles sont récentes s’inscrivent dans une Histoire, celle du Design et que,

pour comprendre leurs enjeux et les analyser, il faut en saisir l’héritage.

Cette connaissance de l'actualité du design a pu aussi contraster chez certains avec un manque de

références contemporaines dans le champ des arts plastiques (plusieurs candidats n'avaient jamais

entendu parler d'esthétique relationnelle par exemple).

Sans en faire une généralité, d’autres lacunes en terme de connaissances ont été repérées : ne

pas savoir reconnaître et nommer la ligne d’horizon tout comme méconnaître jusqu’au nom de

Picasso est impensable. De même, affirmer que la Renaissance dure jusqu’au XVII

ème

siècle pose

46

2 - L’exploitation pédagogique

Une fois le travail d’analyse comparée effectué, vient le temps des questions, de la

problématisation et de la séquence pédagogique.

C’est le moment où l’articulation entre analyse, problématiques et séquence prend tout son sens

car c’est à partir des problématiques dégagées que va pouvoir s’élaborer la séquence pédagogique

et que vont pouvoir se construire les critères d’évaluation.

Comme cela a été souligné, il est impossible de faire l’économie d’interroger la thématique dans ce

qu’elle peut contenir de potentielle problématique, de définir les termes donnés et d’analyser

chacun des documents en les confrontant si l’on veut faire émerger un dispositif pédagogique

pertinent et cohérent ou encore dégager des contenus disciplinaires.

Il est évident que les candidats qui analysent avec le plus de profondeur, (c'est-à-dire avec acuité

dans l'observation, avec le sens de l'investigation dans les documents, mais aussi par une mise en

perspective des documents par rapport à un champ de connaissances) sont ceux qui parviennent à

faire ressortir le plus clairement des notions relatives au sujet tiré au sort, et qui, par extension

parviennent donc le plus souvent à engager une exploitation pédagogique articulée et fondée (à

défaut d'être percutante).

D’un point de vue inverse, certains se limitent à une description en proposant une retranscription du

visuel en auditif. Ce dédoublement, loin d’interroger les productions, de pointer ou de faire ressortir

des notions clefs, enferme les productions dans des mots.

Dans le cadre de cette épreuve, les qualités d’analyse ne sont pas une finalité mais un outil

essentiel à la transposition didactique.

Si le jury sait que le candidat n’a jamais enseigné, il attend néanmoins que la rigueur de l’analyse

nourrisse la séquence pédagogique à travers un cheminement réflexif cohérent. Or, le temps

consacré à cette partie pédagogique est souvent insuffisant pour que le jury puisse saisir les

richesses et le potentiel du candidat. Dans la majorité des cas, cette partie est traitée de manière

très succincte. Cela est regrettable car elle s’avère être un élément nécessaire et fondamental de

l’épreuve orale et, en cela, elle ne doit pas être traitée de manière superficielle au profit de l’analyse

des documents.

L’exposé de la séquence pédagogique est donc un moment important. En conséquence de quoi il

paraît nécessaire que le candidat ne réduise pas trop le temps qu’il accorde à ce moment

pédagogique. Livrer dans la précipitation, au cours des cinq dernières minutes, une vague incitation

de cours en énonçant quelques critères d’évaluation ne suffit pas à constituer sa séquence

pédagogique. Le temps de la proposition pédagogique doit être pour le candidat le moment où

celui-ci fait preuve de ses connaissances des référentiels mais surtout le moment où celui-ci

expose les objectifs pédagogiques qui sont les siens.

Il s’agit d’énoncer clairement les objectifs du cours proposé et les attendus pédagogiques.

Qu’est ce que je veux apprendre à mes élèves ? Qu’en retireront-ils ? Face à quel problème (et

non piège ) vais-je les situer ? Dans quel but ? A travers quelle(s) contrainte(s) ? Quelle(s)

consigne(s) ?

Les objectifs pouvant être pensés à long terme et à court terme.

De même, il s’agit de «contextualiser» sa séquence par rapport à un public donné, une situation

donnée et un temps donné.

A quels élèves vais-je m’adresser ? Pourquoi ce public spécifique au regard des référentiels ? À

quel moment de l’année introduirai-je cette séquence ?

Le candidat doit donc expliquer (et justifier) avec quelle classe il travaille, selon quels dispositifs et

d’après quels objectifs (pour quoi faire, que veut-il faire acquérir à ses élèves).

En fonction de cela, le candidat se doit de déterminer l’évaluation de sa séquence pédagogique

(quels critères, quels objectifs d’évaluation en fonction de ce qui a été appris par l’élève et la classe

en fonction de ce qu’ils ont compris).

Tout en se référant aux programmes, les candidats montrent des capacités à cibler un niveau, à

tenter d’extraire des contenus didactiques en lien avec les notions repérées. Incitation, effectuation,

47

verbalisation..., dans l’ensemble les propositions pédagogiques énoncées par les candidats

respectent la structure générale du cours d’arts plastiques. Si ces propositions, sur la forme,

indiquent une connaissance globale des textes de référence, elles montrent aussi parfois une

instrumentalisation artificielle des programmes (utilisation peu pertinente, choix générique d’un

niveau...). Se référer aux textes ne garantit en rien ce qui fait la spécificité de l’apprentissage en

arts plastiques: le caractère exploratoire de la démarche, le questionnement par la pratique.

Ainsi l’incitation, trop souvent choisie à la hâte comme une formule incantatoire entraîne des

dérives quant à la nature même et aux enjeux d’une proposition pédagogique.

Si l’incitation doit favoriser l’interrogation en comportant sa part de surprise, si elle doit motiver

une pratique questionnante, l’incitation ne doit en rien être formulée comme une énigme. Ceci

relève d’un paradoxe quant à son rôle même et surtout a pour effet de la rendre inopérante. Audelà

de ce constat, cette approche conduit le candidat à baser sa séquence sur une première

séance à travers laquelle il envisage de consacrer une heure, exclusivement à la traduction ou à

l’explicitation de cette incitation et par extension à la précision des attentes.

La pratique est alors franchement orientée, la démarche exploratoire laisse place à un cahier des

charges. On observe que lorsque les productions sont sous-estimées dans leurs capacités à

générer du sens, le risque de réduire la pratique à une activité techniciste est également accru.

On remarquera également que souvent, par facilité ou par manque de connaissances, les oeuvres

dont il est question dans le dossier interviennent dans l’exemplification. Or le candidat, dans sa

proposition pédagogique peut tout à fait concevoir d’en choisir d’autres plus en phase avec ses

choix pédagogiques et plus en adéquation avec l’âge des élèves.

Pour conclure, il est vrai que la majorité des propositions est plutôt faible, convenue, avec un

tropisme un peu fort des candidats pour la notion d'hétérogénéité, débouchant inévitablement sur

des exercices de collage ou d’assemblage. Quelques propositions étaient aussi ostensiblement

plaquées, et forçaient le lien avec le sujet tiré au sort.

Malgré tout, les meilleures pistes proposées montraient à la fois une modestie de moyens, une

vraie logique d'organisation de la séquence, une connaissance de ce que peut être un objectif

pédagogique et des connaissances complémentaires nombreuses et pertinentes.

La qualité d'analyse des documents est ici déterminante qui permet (ou non) d'opérer une

problématisation et une transposition didactique de qualité.

EPREUVE SUR DOSSIER OPTION CINEMA (72 candidats)

de sérieuses questions quant aux connaissances historiques et chronologiques des candidats !

IV - PREPARATION ET ELABORATION DE LA LECON

Le travail en loge (d’une durée deux heures) est le moment ou le candidat doit s’interroger sur les

documents iconiques qui lui sont donnés, les analyser en les articulant entre eux et en les

comparant. C’est aussi le moment où il doit problématiser afin de proposer une séquence

pédagogique.

Les documents donnés doivent êtres considérés comme des points de départ que le candidat doit,

par son analyse et son regard critique, s’approprier afin de formuler sa proposition pédagogique.

Ceux-ci doivent donc être analysés dans leur totalité et mis en relation afin que les réflexions et la

piste pédagogique qui s’en dégagent soient problématisantes et pertinentes dans le cadre d’un

travail avec des élèves.

1 L’analyse

Pour ce qui est de l’analyse, le jury encourage les candidats à s’interroger sur le statut et la nature

des documents qui leur sont donnés et d’adapter leurs analyses en fonction de cela.

Même si une notion peut les réunir, on ne parle pas de la même manière d’une production d’arts

appliqués et d’une production d’arts plastique (à ce sujet, nous vous renvoyons au rapport de

l’année dernière).

De plus, on ne s’arrête pas à de simples constats formels. Décrire n’est pas analyser.

Il est donc essentiel de se questionner sur le sens et le contexte des documents.

Mais, plus essentiel encore, on se questionne sur l’intitulé du dossier et on définit les termes.

De trop nombreux candidats sont capables de parler d’une thématique sans jamais la définir ni

l’expliquer. Cela n’est pas acceptable. Comment peut-on parler (pour reprendre les thématiques

des dossiers de cette année) de «mythologie» ou de «codes» sans jamais expliquer ce dont il

s’agit ?

Il est donc fondamental, en amont de toute analyse iconique, que les candidats s’interrogent sur les

intitulés des dossiers.

Que les termes soient définis et, qu’au regard des documents qui leur sont proposés, les candidats

se demandent «qu’est-ce donc qui est à voir ici ?» et «qu’est-ce qui est précisément questionnant

dans ces documents?».

Nous rappelons que le dossier propose une rencontre entre des réalisations. C’est cette rencontre

inédite entre ces productions qui est à questionner, à mettre sous tension.

Les capacités d’analyse doivent d’ailleurs pouvoir permettre au candidat, même face à une

production méconnue, à défaut d’accéder au sens de celle-ci, d’émettre des hypothèses fondées,

tout en mesurant la portée des éléments plastiques qui la composent.

Il est attendu que les candidats saisissent les enjeux propres à chaque production.

2 - Le dossier : des documents qui forment un ensemble.

Le dossier est à envisager en tant que questions ouvertes ou propositions à interroger par le biais

de la thématique qui les réunit. Mais encore faut-il savoir définir, en amont, les termes avec clarté.

Baser l’ensemble d’une prestation orale sur une approche confuse, maladroite ou erronée d’un

terme (“matrice” par exemple) ne laisse que peu de chance à la cohérence du propos et encore

moins à la pertinence.

D’un point de vue global, il semble que les exigences et les attentes de l’épreuve orale soient

mieux comprises.

Néanmoins, les prestations orales restent encore perfectibles.

Beaucoup de candidats n’observent toujours pas les documents qui leur sont proposés. Ils se

réfugient derrière des connaissances afférentes aux artistes ou à la thématique donnée et

occultent, de fait, l’analyse à proprement parlé des documents.

Il est encore regrettable de constater que de nombreux candidats confondent toujours description

et analyse ainsi que thématique et problématique.

Faut-il encore rappeler que la thématique désigne un sujet et qu’en elle-même elle ne fait pas

problème et que la problématique est, par définition, l’art ou la science de poser les problèmes?

C’est donc au candidat de problématiser autour de la thématique induite par les documents et c’est

à lui de faire émerger les questionnements qui seront le fondement de son exploitation

pédagogique. En outre, le cadre réglementaire du BOEN 30 du 31 Août 2000 le précise : « c’est à

l’analyse d’un dossier que le candidat est confronté » (dossier constitué non pas par un premier

document puis par un autre, mais par la rencontre de l’ensemble).

sculpture, installation...), le type d’oeuvre (religieuse, politique....), le style (Impressionniste...) ou

même le genre (concernant l’approche d’une peinture : portrait, paysage...)

un support de communication, lequel vise une cible à même d’acquérir le produit auquel elle fait

référence et s’inscrit dans un contexte historique et une logique marketing)

Membres du jury : BERTHIER Jean-Michel D’ORAZIO Louis EVA Brigitte JACQUELIN Michel

JOLLY JOUXTEL Christophe Francis LOPEZ-JACOB Sylvie PIGEONNIER Isabelle ROUCH

Josyane BOUILLARD Nicolas- LEICKMAN PASSICOS Jean-Pierre

Préparation : 2 heures

Oral : 1 heure dont une demi-heure maximum d’exposé du candidat et une demi-heure d’entretien

avec le jury composé de trois personnes

Rapport établi par Isabelle Pigeonnier et Louis d’Orazio

48

Présentation de l'épreuve:

Selon des modalités inchangées par rapport aux années précédentes, l’épreuve s’articule en deux

parties:

- un exposé du candidat, de trente minutes maximum, où il lui est demandé de présenter et

d’analyser en les confrontant des documents qui se présentent sous la forme d'un dossier

multimédia qui regroupe sous un intitulé notionnel, un extrait filmique, des documents visuels

relevant du champ des arts plastiques et une citation textuelle. Les candidats doivent en tirer

parti pour proposer une exploitation pédagogique.

- un entretien avec le jury doit permettre au candidat de préciser, nuancer, corriger, affiner et

développer son propos.

72 candidats se présentaient à cette épreuve cette année. La moyenne des notes attribuées a été

de 09.24. Comme pour la session de 2008, le jury a utilisé l’échelle de notation dans toute son

amplitude, valorisant ainsi les candidats ayant manifesté une réflexion engagée sur les enjeux

disciplinaires et pédagogiques des sujets traités durant leur oral et mettant en évidence les

différences d’investissement dans la préparation du concours.

La formation au concours paraît avoir été effectuée avec sérieux par la plupart des candidats et la

publication en ligne des sujets donnés lors des sessions précédentes leur a probablement permis

de se familiariser avec le mode de présentation et les intentions des dossiers proposés.

Il est nécessaire de rappeler que l’analyse des documents et la construction d’une problématique

impliquent de solides connaissances sur les notions et la terminologie du cinéma et des arts

plastiques et que ces dernières ne sauraient s’acquérir sans un travail suivi dans les deux

disciplines.

On peut déplorer que certains candidats, dont l’exposé manifestait pourtant une bonne

compréhension des attentes de l’épreuve , ignoraient l’existence d'oeuvres majeures ayant joué un

rôle significatif dans l’histoire du cinéma ou des arts plastiques. Certaines notions aussi

fondamentales du langage cinématographique et plastique telles que la lumière, le point de vue, la

profondeur de champ ou de la composition plastique de l’image n'étaient pas perçues ou mal

maîtrisées. Cette méconnaissance a constitué un obstacle majeur au repérage des éléments à

analyser et bien entendu à la conduite même et de l'exposé et de l'entretien. C'est pourquoi les

futurs candidats sont invités à se reporter à la bibliographie fournie dans le rapport de l’année 2007.

Ces lectures ne remplacent pas la connaissance et l’étude des oeuvres majeures de l'histoire du

cinéma , ni la fréquentation des musées et des expositions, mais peuvent utilement leur permettre

d'approfondir les connaissances culturelles, méthodologiques et théoriques sur un champ qu’il

s’agit d’aborder dans sa plus large extension.

Toutefois il est important de rappeler que le questionnement du dossier ne saurait être le fait d'une

accumulation de connaissances souvent plaquées. Au contraire, il s'agit de s'approprier, à partir de

sa propre culture, de sa sensibilité, les éléments du dossier, de faire preuve d'une authentique

réflexion, de rigueur intellectuelle et de finesse sur la manière d'aborder ces oeuvres aussi

différentes soient-elles dans leur nature, dans leur expressivité. Il convient alors aux candidats de

faire émerger ce ressenti que l'on éprouve devant une oeuvre artistique en montrant comment le

langage utilisé crée le sens et fait naître l'émotion. Cette approche artistique, à la fois sensible et

documentée, permet au jury d'estimer l'investissement et l'intérêt du candidat pour les arts

plastiques et pour l'option qu'il a choisie.

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Gestion du temps de préparation

Il semble que la plupart des candidats aient presque tous géré correctement leur temps de

préparation. Ainsi ont-ils été à même de présenter un exposé répondant aux attentes minimales de

l'épreuve : une analyse des documents, quelques axes de réflexion et une exploitation

pédagogique. Il faut cependant préciser que le sens de la rigueur et de la synthèse a manqué à

bon nombre de candidats. Par des introductions laborieuses et mal construites, par un

développement confus, étouffé par des restitutions de connaissances décousues, parfois

déconnectées du propos, ces candidats se sont privés d'un temps précieux qui leur a fait défaut et

qui n'a pas permis, de ce fait, au jury de comprendre les axes autour desquels leur exposé

s’articulait.

Trop de candidats n’ont fait qu’évoquer très superficiellement leur proposition pédagogique. Placée

en fin d'exposé, elle a souvent fait les frais d'une mauvaise gestion du temps. Rappelons que

l’épreuve orale doit permettre au jury d'apprécier le potentiel pédagogique des candidats ainsi que

leurs compétences d'analyse et de synthèse. C'est pourquoi le candidat doit savoir gérer son temps

pour effectuer une analyse approfondie du dossier, pour dégager une problématique qui mette en

jeu des notions pouvant être transposées en contenus d'enseignement ; et enfin concevoir un

dispositif pédagogique en lien avec les programmes en vigueur.

Précisons toutefois qu'il n’y a pas de plan « idéal » pour un exposé. Chaque candidat peut

organiser son intervention selon la structure de son choix, faisant la démonstration de sa singularité

et évitant au jury la lassitude d’oraux stéréotypés. L’ordre de présentation ci-dessous permet

seulement de clarifier ce que l'on peut attendre d'un exposé.

Présentation des documents.

La présentation des documents est encore trop souvent effectuée de manière mécanique et les

candidats n’en comprennent pas toujours l’importance. Ils se contentent trop souvent de les

énumérer sans chercher à souligner la cohérence du dossier qui leur est proposé. On ne peut que

rappeler l'importance de cette présentation qui conditionne et oriente l'analyse des documents et

participe à la clarté de l'exposé. On ne saurait trop insister sur la lecture attentive des informations

qui accompagnent les reproductions proposées et qui permettent de les situer dans leur contexte,

opération nécessaire à toute réflexion pertinente sur leurs enjeux. Aucun document n'est à négliger

et notamment le document textuel que bon nombre de candidats négligent.

Une lecture attentive des informations qui accompagnent les reproductions s'impose. Ces données

(auteurs, titres, dates, durée, format, techniques, lieux) sont essentielles. Elles ouvrent une

réflexion approfondie sur les enjeux et conditionnent l'analyse.

Trop de candidats oublient de prendre en compte le titre sous lequel les documents sont réunis

dans le dossier, titre qui constitue une accroche qui doit leur permettre de comprendre le lien qui

unit les documents et les correspondances qui se tissent entre eux.

Définition d'une problématique:

Les candidats doivent définir une problématique construite et cohérente en interrogeant et en

confrontant tous les documents du dossier comme les y invite la consigne introduisant le dossier.

Cette mise en rapport soulève des questions auxquelles l'exposé doit répondre. Comme nous

l'avons déjà souligné, l'intitulé du dossier peut leur fournir un axe d'approche dont il convient de

s'emparer pour définir leur problématique qu'ils doivent progressivement, préciser, clarifier. Mais

certains candidats, en juxtaposant des définitions, en multipliant les connotations autour de la

notion évoquée par le dossier, par glissements sémantiques successifs ou par manque de rigueur

dans la définition des notions convoquées, s'en éloignent et dévient de cet axe que leur propose

l'intitulé du dossier.

50

Une fois la problématique posée, il convient de vérifier les hypothèses émises, par une

argumentation construite et rigoureuse qui s'appuie sur l'analyse des documents proposés.

L'analyse n'est pas un commentaire mais une mise en tension dialectique. Elle doit faire surgir des

questionnements théoriques dans une large perspective culturelle qui se resserre ensuite dans une

réflexion sur les attitudes artistiques cinématographiques et plastiques puis sur l'enseignement des

arts plastiques. Les candidats ne doivent pas aborder séparément, dans une analyse exhaustive,

les documents proposés mais dans une perspective transversale, en les confrontant, en les

mettant en résonance.

Il est regrettable que de nombreux candidats se soient livrés à des analyses très superficielles des

documents faute d'une maîtrise suffisante du langage cinématographique ou des connaissances

historiques et culturelles nécessaires à la compréhension des oeuvres. Connaître les repères

déterminants de l'histoire de l'art passé et actuel, les oeuvres significatives, instauratrices ou de

rupture, les artistes majeurs aux postures novatrices ou académiques, les caractéristiques et les

contextes des courants et mouvements situés dans la chronologie est le minimum attendu d'un

candidat à l'enseignement des arts plastiques.

L'approche des extraits filmiques a souvent pâti d'une absence de réflexion sur les éléments

constitutifs du langage cinématographique.

C'est ainsi que des notions aussi fondamentales que perspective et profondeur de champ ont pu

être confondues. Le rapport qu'instaure l'échelle de plan avec le spectateur et la temporalité

complètement ignoré. Les choix de montage n'ont presque jamais été analysés ainsi que le rapport

entre les composantes de l'image filmique (le visible, l'audible et le lisible). La dimension narrative a

été rarement prise en compte. Enfin les différentes analyses proposées ont rarement permis de

mettre en évidence les enjeux esthétiques, idéologiques, culturels des extraits proposés et donc

des oeuvres dont ils sont tirés.

Le jury attend pourtant que les candidats fassent la démonstration de leur intérêt et de leurs

connaissances pour cette option cinéma qu'ils ont choisie. Ce choix doit être déterminé, sûrement

pas par défaut.

De même, l’analyse des documents plastiques doit permettre au jury d’apprécier l’engagement du

candidat pour les arts plastiques. Une simple description n’est pas une analyse. Le candidat ne doit

pas s’arrêter à la surface des images mais, plasticien lui même, être capable de voir en spectateur

sensible : se saisir de l’oeuvre dans tous ses détails, observer la matérialité, formuler des

hypothèses sur le sens induit. Analyser c’est déconstruire et reconstruire la démarche de l’artiste,

réveiller l’oeuvre et conduire un dialogue entre elle, l’artiste et le spectateur, son époque et

aujourd’hui. Une analyse exhaustive serait veine et hors de propos : la réflexion et l'argumentation

doivent servir l’axe de l’exposé, corroborer ou nuancer les hypothèses avancées.

Disposant de deux documents plastiques, l’un de l’art du passé, l’autre de la période

contemporaine, le candidat peut opportunément confronter les époques et dégager du sens. Le jury

rappelle qu’une argumentation rigoureuse s’appuie sur un vocabulaire spécifique précis et maîtrisé.

Il est à regretter que la méthodologie d'analyse reste toujours approximative. C'est ainsi que

certains candidats se sont contentés d'un simple repérage, souvent approximatif, d'éléments

constitutifs de l'image sans chercher à les justifier, à les commenter. Que pouvons-nous attendre

d'un candidat auquel on demande d'analyser un document plastique ou cinématographique?

D'abord qu'il soit capable de décrire avec un vocabulaire approprié les éléments présents dans

l'image. Ce repérage précis et méthodique doit lui permettre de définir les intentions voulues par

l'artiste et les effets produits sur le spectateur.

Néanmoins cette analyse ne doit pas se limiter à une approche « techniciste » qui considérerait

l'oeuvre comme inerte et qui exclurait ce qui la rend vivante. Aussi analyser c'est mettre en exercice

de solides connaissances, une culture approfondie aussi bien en arts plastiques qu'en cinéma,

mais sans oublier d'être un spectateur qui réussit à verbaliser les émotions ressenties.

51

Nous invitons les candidats à aborder l'analyse des oeuvres proposées à partir de questions

simples qui permettront une appropriation informée et authentique du dossier :

Que voyez-vous ( le quoi) ?

Quels choix plastiques ou cinématographiques ont été ceux de l'artiste ( le comment) ?

Quelles intentions ont guidé ces choix (le pourquoi) ?

Quels effets sont ainsi produits ?

Quelles relations ces effets instaurent-ils avec le spectateur?

Quelles relations (d'adhésion/d'opposition) cette oeuvre développe-t-elle avec les autres

-

Construire une problématique à partir d'un corpus de référence

-

Transposer ces questions en notions à faire acquérir et en objectifs d'apprentissage

-

Situer ces objectifs en fonction des programmes et de la maturité des élèves

-

Inventer un dispositif de cours dans lequel l'élève est mis en situation d'expérimenter et de

52

Pour cette session comme pour la précédente, les programmes semblaient connus des candidats

mais les situations pédagogiques proposées n'étaient pas toujours adaptées au niveau de classe

choisi. Les propositions ont été très inégales, manifestant de grands écarts entre les candidats. À

l’un des extrêmes, pour certains candidats, l’exploitation pédagogique se réduisait à une simple

incitation, peu justifiée, parfois même déconnectée de l'exposé ou très improbable quant à la

faisabilité du projet, à la vision de l’élève, ou parfois même à la déontologie de rigueur en présence

d’un jeune public ou d’un établissement scolaire. A l’extrême opposé, le jury a pu apprécier des

séquences de cours bien structurées, capables d’articuler les pratiques mises en place avec les

contenus

visés.

Il est recommandé aux candidats de préférer l'authenticité et de ne pas tenter de placer à tout prix

une séquence pédagogique préparée à l’avance, et plaquée sans lien ou peu avec le dossier et l'

analyse des documents qui en aurait été faite. Bien au contraire, les candidats doivent exploiter au

mieux, avec ingéniosité les matériaux disponibles, dans une cohérence avec l'analyse qui en a été

faite pour en extraire le sens le plus juste.

Le jury s’est, enfin, montré sensible aux efforts des candidats capables de se saisir des éléments

apportés par la discussion avec le jury durant l'entretien, de les réinvestir pour proposer de

nouvelles pistes de travail et réadapter leur projet.

Présence, dynamisme, réactivité aux questions posées:

Le souci de communiquer véritablement avec les auditeurs que sont les membres du jury et celui

de garder une ouverture d’esprit suffisante pour pouvoir réagir avec pertinence à leurs questions

sont des qualités indispensables à la réussite de cette épreuve orale. Il est important en effet de se

rappeler, au moment de l’exposé et de l’entretien, ce que l’on veut devenir grâce à ce concours : un

enseignant. Il est indispensable de se préparer au fait que l’on est regardé, écouté, suivi par la

pensée. Le jury est un public auquel il faut offrir une perspective avec un propos clair et cohérent.

Il faut susciter l'intérêt avec une pertinence riche et structurée, une force de conviction dynamique

mais toujours à l'écoute, ouverte aux remises en question.

Rappelons que les questions et les interventions du jury sont le plus souvent bienveillantes. Elles

amènent le candidat à préciser, approfondir, clarifier certains points de l'exposé. Celui-ci, avec une

réactivité positive, doit s'en saisir pour affiner son propos.

Nous avons pu constater cette année, et contrairement à l'année précédente, une meilleure

utilisation des outils de présentation mis à disposition. Les candidats ont su utiliser les possibilités

de l'interface informatique qui permet une projection des images par vidéo-projecteur, pour

confronter les documents.

Quelques candidats ont su également utiliser le tableau pour annoncer leur plan, pour réaliser des

croquis, pour synthétiser des points majeurs de la réflexion, ou même pour écrire les consignes à

donner aux élèves en vue d'un travail à faire.

Outre le fait que le tableau demeure un support important en classe, il oblige le candidat à clarifier

sa proposition pédagogique et à choisir précisément les termes et les conditions de la situation de

travail proposée. C'est pourquoi nous ne pouvons qu'encourager les candidats à utiliser cet outil

de communication.

________________________________________________________________________

53

ÉPREUVE SUR DOSSIER OPTION THÉÂTRE (11 candidats)

comprendre les notions dégagées de la problématique.

Le candidat ne doit pas se contenter de mettre au travail les élèves. En tant que futur enseignant, il

doit concevoir un dispositif d'apprentissage en vue d'atteindre certains objectifs et d'imaginer une

situation pédagogique qui favorise cet apprentissage. Concevoir le mode d'évaluation de la

séquence pédagogique est un bon moyen d'estimer son efficacité. C'est probablement un des

points que le jury évoquera au cours de l'entretien.

Il convient donc de bien connaître les contenus d’enseignement du collège et du lycée prévus par

les programmes. Les propositions pédagogiques des candidats, exclusivement proposées sur les

niveaux du collège, pourraient gagner en pertinence en s’adressant aux élèves du lycée. Le

candidat doit également faire état de connaissances élémentaires sur l'organisation d'un

établissement scolaire et montrer qu'il a réfléchi aux finalités de la discipline, à son rayonnement

ainsi qu'à ses relations avec les autres enseignements dispensés aux élèves.

oeuvres du dossier?

La proposition pédagogique:

Dans le cadre de cette épreuve, la problématisation rigoureuse du dossier est le point d'ancrage

d'une proposition pédagogique qui doit être présentée dans l'exposé. Problématiser un sujet

permet de faire émerger et de cerner efficacement des notions plastiques qui seront transposées

en notions à faire acquérir aux élèves. Il faut donc dégager des questions d'ordre disciplinaire qui,

au travers d'un dispositif pédagogique, seront interrogées par des élèves.

Or cette transposition pédagogique a parfois été traitée de façon expéditive ou schématique.

Exploitation pédagogique et connaissances institutionnelles :

Commune à toutes les disciplines dans le concours du CAPES, cette dimension de l’épreuve

répond au souci de faire réfléchir les futurs professeurs sur la manière dont ils auront à transposer

des connaissances.

Les candidats sont, dans leur très grande majorité, non expérimentés en matière d’enseignement.

Le jury le sait, et n’attend pas d’eux qu’ils sachent déjà ce qui se passe dans la classe dans le

moindre détail. Il tente néanmoins, à travers les réponses données, de percevoir des capacités et

des attitudes « en devenir », de percevoir un potentiel, une tournure positive et créative de l’esprit,

un sens de la situation, une capacité à penser,

une bonne dose d’esprit critique et un amour naissant pour le métier d’enseignant. Les qualités

attendues sont :

Membres du jury : Maxime Bourgeaux, Christine Ishkinazi, Manuel Magnani.

Préparation : 2 heures

Oral : 1 heure dont une demi-heure maximum d’exposé du candidat et une demi-heure d’entretien

avec le jury composé de trois personnes

Rapport établi par Maxime Bourgeaux

Notes générales

Les constats et remarques de cette session prolongent les observations des sessions précédentes.

A de rares exceptions, les candidats ne semblent pas avoir une pratique, même minime, de

comédien ou de spectateur. L’espace scénique, en ce qu'il convoque des notions multiples :

lumière, mise en scène, décors, rapport au corps, musique, rythmes, composition...offre un champ

de réflexion suffisamment large pour y trouver des résonances avec les arts plastiques. C'est la

raison pour laquelle, de façon plus marquée encore cette année, les sujets se sont ouverts aussi à

la danse, à des dispositifs scénographiques impliquant la vidéo. Si des connaissances théoriques

du champ théâtral s'imposent, elles ne sauraient suffire : il revient au candidat de les compléter par

sa propre expérience de spectateur. Le spectacle vivant est un terrain fertile pour tout futur

enseignant, dans l'approche qu'il aura de sa discipline. Il est donc regrettable que capacité

d'ouverture et curiosité ne se fassent que trop rarement sentir chez les candidats. Ceux-ci ne

témoignent pas d'une grande expérience de spectateur, d’où, bien souvent, leur échec dans

l’analyse de documents théâtre. A travers l'entretien qui est conduit avec le candidat, il est aisé de

relever si son investissement dans ce champ résonne avec la posture d'un futur enseignant d'arts

plastiques. L'art contemporain offre par exemple des passerelles nombreuses avec la

scénographie, la danse, l'expression corporelle, la musique... C'est cette capacité à articuler les

attendus du programme d'arts plastiques et les documents spécifiques de l'option qui doit être au

coeur de la prestation du candidat.

D'autre part, il est bon de rappeler que les interventions du jury visent toujours l’intérêt du candidat.

Trop nombreux sont ceux qui perçoivent les questions du jury comme d'éventuels freins à leur

exposé, ou comme induisant nécessairement telle ou telle réponse. Bien au contraire, la plupart

des questions posées doivent être considérées comme des appuis pour approfondir un propos trop

confus, réorienter le candidat sur une piste de réflexion pertinente, apporter un tremplin pour

soutenir une analyse incertaine, etc.

On regrettera ensuite la baisse sensible du nombre de candidats se tournant vers l’option théâtre.

Pour rappel, 16 candidats en 2007, 14 en 2008 puis 11 en 2009. Cela tient principalement à ce que

les candidats méconnaissent l’une des exigences fondamentales de l’épreuve : se positionner

comme un observateur actif du champ théâtral. A défaut, les médiathèques, la multiplication des

spectacles édités sur DVD permettent dans une moindre mesure de découvrir et de questionner

cette forme d'expression.

Les connaissances théoriques des candidats sont certes parfois hésitantes (ils ne peuvent ignorer

des figures comme celles d’Artaud, Kantor ou Brecht) mais leurs craintes devraient davantage se

porter sur leur investissement de spectateur. Ainsi, les quelques candidats capables de prolonger

la réflexion conduite à partir d'un document en s'appuyant sur leurs expériences personnelles (en

tant que comédiens, metteurs en scène, spectateurs, scénographes) sont, dès lors que leurs

témoignages ne relèvent pas de l'anecdotique, perçus comme des personnalités capables de

transmettre, de faire partager et découvrir. Ne s'agit-il pas là d'une qualité essentielle de tout

enseignant d'arts plastiques ?

54

Concernant les prestations des candidats, on retrouvera sensiblement les écueils des années

précédentes. Les prestations les moins honorables sont moins décevantes que lors de la

précédente session. Il faut donc relever cette évolution (cinq candidats obtiennent une note

comprise entre 4 et 7). Il semble que cette amélioration soit en partie due à une approche

méthodologique de l'épreuve plus assurée, plus rigoureuse. Cinq candidats obtiennent entre 09 et

14 : il s’agit de prestations honorables, mais qui manquent pour la plupart soit d'assises théoriques,

soit, comme nous l’avons déjà dit, d'une pratique de spectateur. A ce titre, l'analyse du document

théâtre est un témoin fort de la prestation. Ce qui semble évident pour le jury n'apparaît que

rarement aux yeux des candidats. Les regards des candidats s'arrêtent parfois sur l'anecdotique, le

superficiel, un geste, une posture alors que l'essentiel se trouve toujours au coeur de la notion

convoquée dans le titre de l'exposé (lumière, corps, espace, etc.). Une candidate a réussi avec brio

l'épreuve, sachant à la fois évoquer les connaissances nécessaires (notons que les références

théâtrales ne doivent pas être « étalées », mais pour ainsi dire choisies « sur mesure » en

corrélation avec la problématique posée – souvent deux ou trois suffisent pour peu qu'elles aient un

rapport pertinent avec le sujet), analyser avec justesse les documents, proposer une situation

d'apprentissage ancrée sur une idée précise, maîtriser son expression et son vocabulaire, faire

preuve de méthode et d'écoute.

Le dossier

Le dossier est un outil précieux pour le candidat. Il comporte toutes les informations nécessaires,

du titre à la légende du document, pour guider non seulement son exposé, mais aussi sa lecture

des articulations assurant l’unité des différents documents. Si la plupart des candidats parviennent

à produire des analyses correctes sur les documents spécifiques aux arts plastiques, les

documents théâtre sont souvent abordés avec moins de méthode. Pourtant, dans la plupart des

cas, la scène reste un cadre et, en ce sens, une image sur laquelle sont présentés, ou, selon le

statut qu'on leur attribue, représentés des éléments, semblables à ceux d’un tableau : décor,

personnages, lumière, composition doivent être appréhendés pour une analyse soignée.

L’analyse fragmentaire de chaque document doit s’accompagner d’une analyse croisée, articulée

d'après le titre de l'exposé. Celle-ci doit permettre au candidat d'extraire deux ou trois questions

posées de façon différente dans chaque document, mais toujours présentes. Cette capacité à

comprendre les questions plastiques qui sous des formes différentes, s'illustrent dans chaque

document, est un atout précieux pour le candidat, notamment dans la production d'une séquence

pédagogique.

Notons aussi que les candidats doivent être capables de faire des renvois d'un document à l'autre,

et sur le même principe, ces renvois sont l'occasion d'apporter des références qui viennent appuyer

leur propos.

En dernier lieu, le développement du support vidéo pour la présentation des documents théâtre doit

laisser libre champ au candidat pour s'arrêter si besoin est sur une image fixe, sur des instants.

Dans la plupart des cas, même si le jury connaît les extraits, il est bon d'en proposer le visionnage

au moment de l'exposé.

La prestation

Le jury exige du candidat une maîtrise de la durée de l’épreuve. Un candidat qui termine son

exposé avant le terme des trente minutes est invité à compléter son propos. A défaut, il est suivi

d’un entretien de trente minutes. Cette année, cette gestion du temps est en évolution. Les

candidats font preuve de méthodologie dans l'analyse, mais la transition avec la situation

d'apprentissage reste un exercice difficile. Le contenu d'enseignement est souvent évacué dans les

55

cinq dernières minutes, ou abordé de façon trop superficielle. Si l'épreuve prépare des individus qui

n'ont pas encore l'expérience d’une classe, il convient toutefois que les candidats fassent preuve

de bon sens dans les propositions qui sont avancées. Ainsi, les contraintes de place, de temps, de

matériel doivent être présentes dans leur réflexion.

Concernant les documents, la méconnaissance d'une oeuvre théâtrale ne doit pas empêcher le

candidat d’effectuer un véritable travail d’analyse. Une analyse procède d'une méthode et à ce titre,

une oeuvre inconnue doit pouvoir être questionnée, à défaut d'être référencée. Les références sont

des appuis pour éclairer le contenu d'une réflexion et non des béquilles qui masqueraient des

lacunes. Elles doivent être convoquées avec justesse, sans étalage, et le candidat doit privilégier

leur qualité plutôt que d’accumuler une quantité de noms sans rapport direct avec les documents.

L’expression orale

On insistera sur les difficultés relatives à l’emploi du vocabulaire propre à notre discipline. Les

candidats ne maîtrisent pas suffisamment les termes qu'ils devront expliciter puis transmettre à

leurs élèves : perspective, composition, plan, etc. Les mots ont aussi une histoire dans le champ

des arts plastiques. Ainsi, un sujet comme exhiber/exposer présente deux termes qui renvoient à

des questions, des pratiques, des réflexions distinctes que le candidat devra percevoir

immédiatement après avoir pris connaissance du sujet. C'est là un point important sur lequel nous

invitons les candidats à travailler.

La séquence pédagogique

Touchant la proposition pédagogique, le souci des candidats devrait principalement porter sur une

question : qu'est-ce que les élèves vont apprendre ? Nous encourageons les candidats à faire des

propositions simples (et non simplistes), centrées sur un apprentissage précis : la découverte

pratique d'une notion spécifique, le questionnement sur un champ d'expression. Les élèves ne

peuvent apprendre ce qu'est l'Espace ; en revanche, ils peuvent appréhender les questions qui se

posent entre un espace et une oeuvre, et ce à travers une proposition claire, une mise en pratique

qui incarnera cette idée.

Bien entendu, la complexité de la mise en place d'une proposition pédagogique doit rassurer les

candidats sur les attendus de cette partie de l'exposé. Il convient de connaître les programmes, les

points de méthode relatifs à la mise en place d'une situation d'apprentissage, les termes (une

contrainte n'est pas la même chose qu'une demande ou qu'une incitation), mais aussi d'avoir la

capacité de se projeter, même si cela est complexe, dans une situation de classe, avec tout ce que

cela implique au niveau d'un lieu, d'un temps donné et d'un espace.

Il faut éviter les incitations hasardeuses qui sous une formule a priori séduisante n'apportent aucun

contenu d'enseignement et inversement, les formules alambiquées ou la multiplication des

contraintes, autant de matériaux révélant des propositions inadaptées. Les candidats qui établiront

des situations simples mais singulières et personnelles, en essayant de faire preuve

d'enthousiasme, d'envie, de partage seront les plus en mesure de réussir cette épreuve.

• • • • •

A

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EBE ART 3

B

7 avril 2010

Accueil

Voici les documents à partir desquels je vous propose de concevoir des sujets pour la préparation à la leçon.

Vous choisissez :

  • un document dans votre option
  • un extrait des programmes

Grâce à ce blog nos retrouverons les documents en ligne à partir des salles de l'IUFM.

Enfin si vous souhaitez ajouter un ou plusieurs documents à votre sujet, il suffit de l'apporter sur une clef USB ou un dvd pour le cinéma, ou encore de noter l'adresse web. Cordialement,

Philippe Coubetergues

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Documents Epreuve sur dossier Capes AP
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